On appelle ça le bruit, le bruit médiatique, numérique. Un bruit qui peut devenir nuisance. Celui de minorités agissantes qui, à force de vouloir faire entendre leur « différence » envahissent l’espace public, allant jusqu’à chercher à interdire tout débat, toute parole, toute opinion contraire à leur croyance, leur combat politique, religieux, sexuel… Car, à force de défendre ces minorités parfois epsilonesques, insignifiantes, on finit par rendre invivable la situation de ceux qui n’en font pas partie, c’est-à-dire l’immense majorité de la population.
La malveillance de ces groupes d’activistes, d’extrémistes, organisés en groupes de pression, n’a d’égale que leur habileté s’incruster dans l’univers médiatique (lequel se donne bonne conscience en relayant leurs rengaines victimistes) et à noyauter, polluer les réseaux sociaux. On en arrive ainsi à des situations abracadabrantes où de vraies victimes se retrouvent dans la position de l’accusé, du condamné. Je pense à la censure qui s’est abattue il y a quelques jours sur plusieurs journalistes de Charlie Hebdo bloquées sur Instagram pour avoir relayés des caricatures de Mahomet et, selon l’entreprise américaine, incité à la haine.
Dans d’autres domaines, j’ai moi-même été plusieurs fois victime des agissements, souvent pernicieux, de ces groupes de dégénérés national-populistes catalans, illuminés de la lutte contre l’alcool ou féminazies. Face aux dénonciations en masse des rageux, le mécanisme, munichois à souhait, est toujours de même: le réseau social applique à la lettre ses sacro-saintes « règles de communauté » et condamne sans jugement contradictoire le dénoncé qui ne peut ni s’expliquer, ni bénéficier de la présomption d’innocence.
Par parenthèse, il serait temps que les dirigeants des états démocratiques remettent ces entreprises américaines au pas en les soumettant aux lois des pays dans lesquels elles font commerce. Dans le cas récent de Charlie, il est inadmissibles que la Justice française n’ait pas été saisie.
Si je prends la plume ce soir, c’est à cause d’une petite info assez incroyable qui montre bien à quel point la folie s’est emparée de l’univers numérique dont il est question ici. Un camarade photographe m’a fait part de sa surprise en découvrant que le hashtag #novegan avait été banni d’Instagram, entreprise qui tolère parfaitement que ses utilisateurs utilisent, sans aucune restriction, #vegan. Il était temps effectivement d’assainir les réseaux sociaux face à l’incitation à la haine, à la pornographie, au harcèlement que représentaient les photos d’entrecôtes et de poulets!
Sur le coup, on en rit tellement c’est cocasse, puis en réfléchissant un peu on entrevoit la totale inversion des valeurs que démontre ce ridicule acte de censure. Concrètement, sur Instagram, une infime minorité de la population, 0,13% de la population française**, réussi à faire interdire un hashtag, une affirmation qui finalement représentent les 99,87% restants. Par voie de conséquence, en frisant le sophisme, on pourrait en conclure que cette infime minorité a le droit d’afficher son opinion alors que les omnivores, la majorité en sont privés. En d’autres termes, on nie le droit à la normalité. Peut-être serait-il temps de sortir les griffes…
*Pour ceux auxquels ça aurait échappé, lire ici.
**Chiffres officiels de l’enquête INCA3 de l’ANSES publiée en 2017, la France compte près de 90 000 véganes (données recueillies en 2015).
C’est encore un rien plus vicieux encore. En fait ce n’est pas Instagram qui censure à la base. Ce sont les activistes de ces minorités qui signalent Systématiquement les images qui ne conviennent pas. La censure vient de la minorité.. Comme ils sont lourdement soutenus par de gros groupe agroalimentaires leurs moyens sont gigantesques. Leur stratégie est de convertir les enfants et très jeunes ados. Et ça marche plutôt bien. Angele, la « chanteuse » dont le coeur de cible oscille entre 12 et 14 ans se proclame veganne et ça passe bien chez ses fans… bref, que les vegannes mangent ce qu’ils veulent mais qu’ils ne fassent pas chier hein
Pour se rendre compte de l’ampleur qu’est en train de prendre ce phénomène, et pas seulement pour ce qui concerne notre alimentation, il faut lire « Génération offensée: de la police de la culture à la police de la pensée » de Caroline Fourest.